X A, XB, Le Christ est ressuscité !
Mes chers frères et sœurs, c'est déjà le quatrième dimanche de pâques ! Au cours des Vigiles de samedi-soir, toute l'année nous écoutons un évangile pascal. Chaque dimanche, dont le samedi-soir est la première célébration, nous remémorons la fête de pâques. Les textes liturgiques, des chants etc. Nous parlent de la résurrection du Seigneur. Et la liturgie byzantine a recoupé dans les quatre évangiles onze sections qui nous racontent la résurrection pour en lire un chaque dimanche, dans un cycle.
N'est il pas étonnant que ces dimanche de pâques, avec quelques exceptions, prennent à chaque fois une lecture de l'évangile pris avant la dernière fête de Pâques ? Hier soir, dans l’évangile, les anges au tombeau le disaient encore : que cherchez vous parmi les morts ? Ne devons-nous pas mettre l'accent sur le Seigneur ressuscité plutôt que sur le Jésus pas encore glorifié par le Père ?
En effet nous avons entendu cet évangile de ce malheureux, attendant près d'une piscine, un miracle qui intervenait de temps en temps, lorsque l'eau entrait en mouvement. Ce miracle, ou signe comme S. Jean aime l'appeler est survenu au temps de l'activité du Seigneur avant la résurrection, avant qu'il ne soit glorifié par le Père. Pourquoi ne pas relire l'évangile d'hier soir par exemple ? Essayons de comprendre.
L’évangile nous dit que c’était à cause de l'action d'une ange, l'eau se mettait en mouvement suite à quoi les infirmes accourraient pour atteindre la piscine. L'archéologie moderne nous a prouvé que l'eau venait d'un canal sous terrain irrégulièrement, et qu'en entrant dans la piscine cela faisait un mouvement dans l'eau. C'est sans doute vrai, mais il n'est pas moins vrai que cet homme attendait que l'eau entre en mouvement. Et que pour atteindre la piscine il n'avait personne.
Entre la personne de notre Seigneur. Au lieu de jeter le paralytique à l'eau, Jésus lui adresse simplement la parole. Disant seulement Lève toi, prends ton lit, et marche ! Et suite à ces simples paroles cet homme se levait, prenait son lit et s'en allait. Comme vous pouvez le voir sur le fresque ici en haut dans le nef. Sans doute le lit que l'homme guéri portait n'était ce modèle kingsize que vous voyez là. Il portait semblablement seulement un tapis enroulé.
Apparemment tout cela ne plaisait pas aux autorités religieuses... d'abord tout cela s'est passé un jour de dimanche. Un jour pendant lequel tout activité est absolument interdit. Ce jour devrait être seulement consacré au service du Seigneur et rien d'autre.
Mais dans la vie de ce paralytique il s'était opéré quelque chose de radical. Il ne pouvait plus aller comme il voulait autrefois, et maintenant, il roulait son tapis le mettait sous son bras et s'en allait.
Que s'est il passé exactement ? L'homme guéri, bien sur. Mais en plus, les conditions de sa vie se sont changé radicalement. Le Seigneur lui a donné l'ordre de ne pas observer les lois pour le repos du jour du Sabbath. Il est devenu partenaire d'une nouvelle réalité : il est déjà devenu partenaire de la vie du ressuscité.
Mais vous me dites, est ce qu'on ne brûle pas quelques étapes là. Ce que vous faites là, c'est donner une toute autre signification à ce que nous venons de lire. Bien plus, vous changez l'histoire comme elle s'est passé en réalité. Il s'agit d'un fait d'avant la glorification de Jésus par Dieu. En chemin, en prêchant son évangile, le Seigneur explique les écritures et guérit les malades, et forme ces disciples à faire comme lui. Ce changement radical, ne s'opère seulement bien après, lorsque le Seigneur est jugé et condamné et exécuté. Pas maintenant.
Eh bien, les premiers chrétiens voyaient la chose un peu différent. Après cet événement radical de la Résurrection ils commençaient à comprendre que la même force du Ressuscité l'animait déjà auparavant. Cela leur donnait maintenant l'occasion de revoir et revenir aux choses qui se sont passé auparavant, mais avec une nouvelle compréhension !
Autrement dit, sur le visage de Jésus nous pouvons reconnaître les traces du ressuscité. Et c'est pourquoi nous relisons, aussi au temps pascal, ce qui s'est passé pendant sa mission avant sa Pâque. Aux vigiles qui préparent cette célébration dominicale, nous rappelons un des récits de la Résurrection. Puis le lendemain, dimanche, annoncer cette résurrection en lisant dans la vie du Seigneur, ces prédications et ses miracles.
Et voici ce que la résurrection du paralytique peut nous apprendre, parce que d'une résurrection il s'agit bien. Désormais cet homme jadis malade vit une nouvelle vie, et annonce l'évangile du ressuscité à tous.
Comme nous le faisons aussi : XA, XB, Le Christ est ressuscité !
